Histoire et patrimoine
Etymologie du nom de la commune
Étainhus viendrait de la racine viking "steinn" qui signifie la pierre en germanique et de la racine anglo-saxonne "Hus" qui signifiait maison.
On peut retrouver l'origine viking dans d'autres noms des lieux de la commune. En effet, l'ancienne paroisse du Prétot était appelée "Peretoth" au XII° siècle, puis "Peretot" au XVI° siècle, nom composé du mot danois "Topt" qui signifie le domaine rural. Enfin le hameau du Mirlibut, autrefois appelé "Millebusc", possède la racine "Bosc" qui désigne le bois.
Histoire de la commune
Si notre commune ne fut au commencement qu'un lieu-dit sur le tracé d'un itinéraire antique reliant le camp gallo-romain de Sandouville à celui de Fécamp, c'est au XIIème siècle qu'elle sort de l'anonymat. Elle est alors associée à la famille des seigneurs de Roncherolles et une église y sera construite.
Rollon le conquérant
Sans oublier les influences certaines des vikings sur notre région toute entière. C'est au début du IXème siècle, que les drakkars se pressent devant l'estuaire de la Seine. L'espace vient à manquer en Scandinavie et les vikings veulent trouver des terres d'accueil.
Entre le pays de Caux et Saint-Denis (en région parisienne) en passant par Rouen, les Northmen (qui donnera le nom Normand) pillent, saccagent et rançonnent. A la fin du siècle, ils ne sont plus des envahisseurs, mais des résidents. Ce ne sont toutefois pas des résidents paisibles, ils sont toujours prêts à aller conquérir de nouveaux territoires ou remplir leurs coffres au détriment des seigneurs locaux. Charles III, le roi de France décide d'amadouer ces occupants belliqueux en leur accordant officiellement des terres.
C'est ainsi, qu'en 911, le traité de Saint-Clair-sur-Epte donne à Rollon, le conquérant, un banni de la Norvège, le territoire de Neustrie qui s'appellera plus tard la Normandie.
Un tramway dans Étainhus
Les vrais changements apparaîtront au milieu du XIXème siècle.
En effet, en 1818, une école a été confiée à un instituteur prénommé Monsieur Louis MÉNAGER. Il enseignait dans sa propre maison. Ce n'est qu'en 1856, qu'une véritable école fut construite au niveau de ce que l'on pensait être le nouveau centre de la commune. Cette école servait aussi de mairie. En effet, l'école était composée de deux salles de classes au rez-de-chaussée, une pour les filles et l'autre pour les garçons. A l'étage se trouvait une petite salle de mairie. Cette école fut vendue afin de permettre les travaux d'une nouvelle école car celle-ci était devenue trop petite et risquait de s'effondrer...
L'église, pour laquelle on érige un presbytère, retrouve sa vocation de lieu de culte.
En 1823, les paroisses d'Étainhus et du Prétot se réunissent.
En 1847, la ligne du chemin de fer arrive au Mirlibut et un tramway, conduite par une petite locomotive, relie même Saint-Romain-de Colbosc à Angerville l'Orcher, en passant devant l'actuelle mairie. Cela créée une certaine animation qui gêne souvent la circulation. Autour du Carreau, les quelques automobilistes et surtout de nombreux attelages que compte alors la commune ont du mal à aller et venir. Pour y remédier, il est décidé de créer un autre axe, qui est notre actuelle route départementale, la route d'Étretat.
A cette époque, la gare s'appelait la gare de Saint-Romain-de-Colbosc. Ce n'est qu'à partir de 1908, que celle-ci porte le nom des deux communes.
En dépit des transformations de la commune, le carreau demeure avec son café, le centre de la société villageoise et connut une intense activité lors des travaux d'agrandissement de l'église.
De 1867 à 1869, puis de 1904 à 1908, on s'affaire à prolonger la nef de l'église Saint-Jacques et y ajouter une sacristie et une tourelle d'escalier.
Les années passent et notre commune garde l'identité rurale qui séduit aujourd'hui les nouveaux habitants.
Étainhus, dans la tourmente
La Grande Guerre mobilisera quant à elle nombre de jeunes Stainhusiens.
Pour rendre hommage à ceux qui sont morts pour la patrie, le conseil municipal décide en février 1919 d'ouvrir une souscription publique qui financera le monument commémoratif, que nous connaissons rue des Anciens Combattants.
Dans une optique de regroupement d'infrastructures communales, Étainhus adhère au Syndicat Intercommunal d'Électrification de Saint-Romain-de-Colbosc et les premières lignes furent posées en 1925.
Mais il y eu aussi les projets de construction d'une nouvelle école qui puisse aussi servir de mairie.
La Grande Guerre finie, Étainhus panse ses plaies, mais doit faire face à un exode massif d'une population attirée par le formidable essor industriel de l'agglomération havraise. En 1936, le village ne compte plus que 418 habitants. Pour tenter d'enrayer cet exode rural, Paul Haquet et son conseil municipal projette la création d'une véritable place du village destinée à dynamiser le centre-bourg. Mais la seconde guerre mondiale va y couper court. Il faudra attendre plus d'un demi-siècle pour que cette place soit réalisée...
Après avoir été occupée par les troupes allemandes, qui y avaient établi un centre de commandement, et avoir accueilli une centaine de réfugiés havrais, Étainhus se libéra en septembre 1944.
Un Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable se constitue en 1949, il regroupe alors les communes de Graimbouville et d'Étainhus.
Un village qui séduit les citadins
L'après-guerre voit le goudronnage progressif de nos routes, la création de notre salle des fêtes, inaugurée en 1976, et une volonté manifeste des équipes municipales d'aménager le village et renforcer son attrait pour les citadins à la recherche d'un cadre de vie préservé.
De cette volonté, émergeront la construction d'une nouvelle poste (maintenant devenu l'Epi'Marché), d'une résidence locative à l'emplacement du presbytère, un développement résidentiel soutenu au hameau du Prétot, un étoffement du groupe scolaire, une vaste salle de sports...
Avec la construction de la résidence du Carreau, Étainhus continue d'écrire son histoire, là où elle a commencé...
Bibliographie
Mille ans normands de Michel de Decker
La mémoire du temps de Pierre Molkou
Le blason de la commune
Le blason d'Étainhus est en forme de bouclier. Ce dernier était utilisé par les hommes d'armes du X° siècle.
Le Drakkar, représenté sur le blason, fait référence aux bateaux scandinaves utilisés par le Vikings. En effet, en 911, le traité de Saint-Clair sur Epte offrait à Rollon, chef normand, le fief de la Neustrie appelé plus tard "La Normandie". Rollon était descendant des vikings.
Ensuite, les deux coquilles et les clés figurant sur le blason font référence à la fusion des communes d'Étainhus et du Prétot. Les coquilles rappellent Saint-Jacques, le Saint Patron de la commune d'Étainhus. Les clés sont celles de Saint Pierre, Saint Patron du Prétot.
Liste des maires de 1790 à 2020
1790 -1795 | M. Mellon DECAEN |
1795 - 1800 | M. Etienne HANQUET |
1800 - 1816 | M. Nicolas RICOUARD |
1816 - 1824 | M. GUERIN |
1824 - 1826 | M. Pierre SOYER |
1826 - 1831 | M. Guillaume LEBRETON |
1831 -1875 | M. Auguste LEQUESNE |
1875 - 1891 | M. Daniel BLONDEL |
1891 - 1904 | M. Alfred VATIN |
1904 - 1906 | M. Emile LAIR |
1906 - 1935 | M. Paul GUILLARD |
1935 (mai à octobre) | M. Léon PETRE |
1935 - 1940 | M. Paul HAQUET |
1940 - 1943 | M. Pierre MORISSE |
1943 - 1944 | M. Paul GUILLARD |
1944 - 1945 | M. Lionel LECOQ |
1945 - 1949 | M. Paul HAQUET |
1949 - 1965 | M. Paul GUILLARD |
1965 - 1977 | M. Eugène CHAMPION |
1977 - 2000 | M. Michel BOULAY |
2000 - 2020 | M. Didier SANSON |
Monsieur Rémi MALO, a été élu Maire le 27 mai 2020.
L'Eglise Saint-Jacques
Construite au milieu du XII° siècle, l'église Saint-Jacques était le centre de la vie paroissiale d'Étainhus.
De la construction d'origine ne subsiste plus que la croisée d'ogives, le choeur roman et une bonne partie des murs de la nef. Les villageois d'alors, laboureurs, fermiers ou journaliers, vivaient au rythme des travaux du jour, sous l'autorité du seigneur.
Il demeure beaucoup plus difficile de se représenter l'église Saint-Pierre du Prétot. Elle devait remonter à la même époque et l'on sait seulement qu'elle était couverte d'un toit de chaume et qu'elle était en très mauvais état. En 1713 ses murs étaient "entrouverts". Elle fût détruite en 1823, lors de la réunion des deux paroisses.
La commune fait partie de la paroisse Sainte-Thérèse des Ponts de Seine : Paroisse Sainte-Thérèse des Ponts de Seine - Accueil (sitew.fr)